mercredi 11 février 2009

Manipulation de masse

Il est des combats que je pensais devenu inutile de mener. Les évènements me donnent tort. Le temps est venu de revêtir l’armure et de repartir au combat. Les oligarques politiques et religieux ont toujours bâti et conserver leur pouvoir sur la peur des hommes :

L’omniprésence du pouvoir spirituel ou temporel est une réponse à la peur de la mort et à l’angoisse devant les risques du quotidien. L’état a tout intérêt à cultiver ces sentiments dans la collectivité qu’il domine pour justifier son oppression. Tour à tour, et en fonction des civilisations, prêtres, nobles et bourgeois ont assuré ce rôle intéressé de protection et d’assistance.
Mais à une époque où le monde s’est réduit à la taille du « village planétaire » qu’évoquait Marshall Mc Luhan, que beaucoup critiquent sans l’avoir lu :

Selon ce philosophe et sociologue, « les moyens de communication audiovisuelle modernes (télévision, radio, etc.) et la communication instantanée de l'information mettent en cause la suprématie de l’écrit ». Dans ce monde unifié, où l’information véhiculée par les médias de masse fonde l’ensemble des microsociétés en une seule. Il n’y aurait selon lui désormais plus qu’une culture, comme si le monde n’était qu’un seul et même village, une seule et même communauté "où l'on vivrait dans un même temps, au même rythme et donc dans un même espace".
Il ne suffit plus de jouer sur les peurs primaires, il faut aussi créer des peurs collectives pouvant répondre à cette nouvelle donne. Alors on continue d’utiliser les bonnes vieilles recettes mais en collectivisant la peur : réchauffement planétaire, catastrophes naturelles, catastrophes industrielles, surpopulations, crises diverses et variées. Les hommes ont ainsi l’impression d’être embarqué dans le même navire, de subir la même tempête. Et ils courbent la nuque. Les élites ont évolué et les vieilles techniques de désinformation sont mise en place. On suscite une fausse opposition :

« — Machiavel : Dans les pays parlementaires, c'est presque toujours par la presse que périssent les gouvernements, eh bien, j'entrevois la possibilité de neutraliser la presse par la presse elle-même. »
Et

« Je diviserai en trois ou quatre catégories les feuilles dévouées à mon pouvoir. On verra des feuilles, dévouées à mon gouvernement, qui m'attaqueront, qui crieront, qui me susciteront une foule de tracas. [...] remarquez bien que jamais les bases ni les principes de mon gouvernement ne seront attaqués par les journaux dont je vous parle ; ils ne feront jamais qu'une polémique d'escarmouche, qu'une opposition dynastique dans les limites les plus étroites. »
Extrait du Dialogues aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, Maurice Joly. A l’heure d’internet, cela est devenu beaucoup plus facile qu’au temps des journaux papier. Combien de sites alternatifs ne se livrent qu’à des escarmouches et non à une critique complète du système ? Combien pratiquent-ils la désinformation ? Cette phrase appliquée au média :

le panurgisme médiatique (tout le monde dit la même chose, la presse et les politiciens de gauche comme les journaux et les politiciens de droite et réciproquement). Par mimétisme et peur de prendre une position différente de la majorité, politiciens et médias finissent tous par réciter la même chanson
s’applique de la même manière à cette opposition frauduleuse. Le panurgisme est la marque de fabrique de cette opposition de pacotille, qui ne fait que renforcer le pouvoir en noyant dans le bruit qu’elle crée toute opposition réelle. La haine de l’autre, la défense de la liberté sont ses moyens d’action. Le pouvoir peut sans aucun problème dénoncer les abus de sa créature. S’agit-il obligatoirement d’hommes et de femmes malhonnêtes ? Non, dans la plupart des cas, ils sont eux même leurrés, ils sont de simples musiciens, dans un orchestre, qui obéissent à un chef d’orchestre qu’ils pensent sincère, qui n’est en fait qu’un agent d’influence. Eux sont des « idiots utiles » comme les appelait Vladimir Volkoff. ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Idiot_utile ). Dans ces temps perturbés, et dans notre monde occidental en mal de valeurs autres que mercantiles, les menaces contre la liberté sont les meilleures atouts des manipulateur pour faire courber les échines rebelles. Car:

Tout se passe, depuis deux siècles, comme si chaque invocation de la liberté, chaque soulèvement marqué de son nom, devaient se traduire - à travers les appareils politiques et étatiques surgis au plus fort de ces soubresauts - par un surcroît de règles oppressives auxquelles l’homme est redevable d’un graduel rétrécissement de la vie. Une nouvelle génération d’Encyclopédistes qui procéderait de la même impertinence que l’autre, serait, aujourd’hui, mise hors la loi ou, tout au moins, rapidement réduite à la mendicité.
Notre monde mercantile a peur de la Liberté. Il préfère dévoyer celle-ci en « libertés » au pluriel : liberté de commerce, de la presse, libertés individuelles (ce pluriel m’a toujours doucement et amèrement fait rire). La Liberté, la vraie est Une, elle ne subdivise pas en sous catégories, ou alors c’est qu’on en a supprimé des pans entiers. La peur est leur meilleure arme. En exergue à son ouvrage « Commentaire sur la Société du Spectacle », Guy Debord citait cet extrait L’Art de la Guerre de Sun Tse :


« Quelque critiques que puissent être la situation et les circonstances où vous vous trouvez, ne désespérez de rien ; c’est dans les occasions où tout est à craindre, qu’il ne faut rien craindre ; c’est lorsqu’on est environné de tous les dangers, qu’il n’en faut redouter aucun ; c’est lorsqu’on est sans aucune ressource, qu’il faut compter sur toutes ; c’est lorsqu’on est surpris, qu’il faut surprendre l’ennemi lui-même. »
Comme l’écrivait La Boétie :

« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ».
Nous sommes à genoux devant les oligarques religieux, les oligarques politiques, les oligarques de l’économie car nous avons laissé la peur envahir nos vies et que nous pensons qu’eux seuls peuvent nous sauver. En ayant peur nous laissons le passage libre aux totalitarismes comme l’a bien montré Hannah Arendt.
Je pense que ce long message me suscitera l’hostilité de beaucoup, je n’en ai cure. Je vous donnerai simplement ce conseil : N’écoutez pas les Marchands de Peur. Ils ne se rétribuent pas en argent mais en pouvoir. Croiser les informations, ayez des sources de tendances divergentes, la Vérité est quelque part dans la moyenne des commentaires
Je vous remercie d’avoir eu la patience de me lire jusqu’au bout.

Discussion @ Forum ufologique

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