dimanche 5 décembre 2010

Venus un avertissement pour la Terre



 

Les scientifiques ont révélé qu'une mystérieuse couche de dioxyde de soufre dans l'atmosphère de Vénus à haute altitude a été expliqué, avec de possibles connexions terrestres.
Vénus est couverte de nuages d'acide sulfurique qui bloquent notre observation de la surface. Les nuages se forment à des altitudes de 50-70 km lorsque le dioxyde de soufre produit par les volcans se combine avec la vapeur d'eau pour faire gouttelettes d'acide sulfurique. Tout le dioxyde de soufre restant devrait être rapidement détruit par l'intense rayonnement solaire au-dessus de 70 km.
Ainsi, la détection d'une couche de dioxyde de soufre à 90-110 km par Venus Express, la sonde de l'ESA, en 2008 a posé un mystère complet. D'où provient ce dioxyde de soufre?
Des simulations sur ordinateur par Xi Zhang, du California Institute of Technology, Etats-Unis, et ses collègues en l'Amérique, en France et à Taiwan montrent que quelques gouttes d'acide sulfurique peuvent s'évaporer à haute altitude, ce qui libère l'acide sulfurique gazeux qui est alors rompu par la lumière du soleil, libérant du gaz de dioxyde de soufre.
"Nous n'avions pas prévu la couche à haute altitude de soufre, mais maintenant nous pouvons expliquer nos mesures. Toutefois, les nouveaux résultats signifient également que le cycle du soufre dans l'atmosphère est plus compliqué que nous ne le pensions », a déclaré Hakan Svedhem, de l'ESA, scientifique du projet Venus Express.
En plus d'ajouter à notre connaissance de Vénus, cette nouvelle compréhension est un avertissement que les moyens proposés pour atténuer les changements climatiques sur Terre pourraient ne pas être aussi efficace qu'on le pensait initialement.

Le lauréat du prix Nobel, Paul Crutzen a récemment préconisé l'injection artificielle de grandes quantités de dioxyde de soufre dans l'atmosphère terrestre à environ 20 km pour lutter contre le réchauffement climatique résultant de l'augmentation de gaz à effet de serre.
La proposition découle des observations de puissantes éruptions volcaniques, en particulier l'éruption du Pinatubo en 1991 aux Philippines qui a envoyé du dioxyde de soufre dans l'atmosphère terrestre. En atteignant 20 km d'altitude, le gaz a formé de petites gouttelettes d'acide sulfurique concentré, comme celles qu'on trouve dans les nuages de Vénus, qui se sont ensuite propagées autour de la Terre.
Les gouttelettes créent une couche de brume qui reflète une partie des rayons du soleil vers l'espace, refroidissant la planète entière d'environ 0,5 degré C.
Toutefois, les nouveaux travaux sur l'évaporation de l'acide sulfurique sur Vénus suggèrent que de telles tentatives de refroidissement de notre planète ne peuvent pas être aussi réussies que d'abord pensée, parce que nous ne savons pas avec quelle rapidité la brume de protection sera reconverti en acide sulfurique gazeux: celui-ci est transparent et permet ainsi aux rayons du soleil de passer au travers.
"Nous devons étudier en détail les conséquences potentielles d'une telle couche artificielle de soufre dans l'atmosphère de la Terre», explique Jean-Loup Bertaux, Université de Versailles-Saint-Quentin, France, chercheur principal du SPICAV de la sonde Venus Express.
«Vénus possède une énorme couche de ces gouttelettes, donc tout ce que nous apprenons au sujet de ces nuages est susceptible d'être pertinents à une géo-ingénierie de notre propre planète."
Veritas

Discussion @ Forum ufologique

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